bleuité

⇒BLEUITÉ, subst. fém.

Littér. Coloration bleue; p. ext., surface bleue. Les zones successives de cette vaporeuse bleuité (MAUCLAIR cité par THIBAUDET, Réflexions sur la litt., 1936, p. 71) :

• ...

Où, teignant tout à coup les bleuités, délires

Et rhythmes lents sous les rutilements du jour,

Plus fortes que l'alcool, plus vastes que nos lyres,

Fermentent les rousseurs amères de l'amour!

RIMBAUD, Poésies, Le Bateau ivre, 1871, p. 129.

Rem. Terme forgé par Rimbaud, employé encore dans Poésies, Les Premières communions, 1871, p. 123. On relève chez cet aut. un synon. bleuison (cf. Poésies, Les Mains de Jeanne-Marie, 1871, p. 105).

1^re attest. 1871 supra; dér. de bleu, suff. -ité. — Fréq. abs. littér. : 3.

bleuité [bløite] n. f.

ÉTYM. 1871, Rimbaud; de bleu.

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♦ Rare. Coloration bleue (le mot est typiquement rimbaldien).

1 Des curiosités vaguement impudiques

Épouvantent le rêve aux chastes bleuités

Rimbaud, Poésies, XXXVIII « Les premières communions ».

2 Où, teignant tout à coup les bleuités, délires

Et rhythmes lents sous les rutilements du jour (…)

Rimbaud, Poésies, XLI, « Le bateau ivre ».

Encyclopédie Universelle. 2012.